Archives de catégorie : Culture

Jeudi 09 Novembre – 17h 15 – Mediathèque A. Labarrere – PAU – La Contrebasse dans le Jazz

Conférence La Contrebasse dans le Jazz (9 novembre)

Dans le cadre de la deuxième saison Internationale de Jazz de Pau, le service culturel de la Ville de Pau en partenariat avec la Médiathèque André Labarrère propose des conférences en lien avec la programmation.
A l’occasion du concert donné par le trio du contrebassiste Avishai Cohen le vendredi 10 novembre (premier concert de la saison jazz 2023/2024) aura lieu une vidéo-conférence intitulée :

Pierre-Henri Ardonceau

Membre de l’Académie du Jazz et de la rédaction de Jazz Magazine

Jeudi 9 novembre à 17H15

LES GRANDS NOMS DU JAZZ

Tous les quinze jours, le samedi, retrouvez les portraits, petites et grandes histoires des musiciens qui ont marqué le jazz, par Pierre Henri Ardonceau, membre de l’Académie du jazz et collaborateur à Jazz Magazine.

Caricature : Philippe Moine

ELLA FITZGERALD (1917/1996)

Par Jacque MORGANTINI

Par PH ARDONCEAU

LES GRANDS NOMS DU JAZZ

Tous les quinze jours, le samedi, retrouvez les portraits, petites et grandes histoires des musiciens qui ont marqué le jazz, par Pierre Henri Ardonceau, membre de l’Académie du jazz et collaborateur à Jazz Magazine.

La Naissance du Jazz

Avec le cinéma et la bande dessinée, le jazz fait partie de ce que les encyclopédies nomment les arts du XXeme siècle.Apparus il y a environ un siècle, tous trois ont été à leur naissance méprisés par les aristocraties intellectuelles conservatrices. Les processus de leur reconnaissance et de leurlégitimation par les élites et les diverses «académies» ont été lents et complexes. Né aux Etats-Unis dans les années 20, le jazz a été longtemps considéré comme « une musique de sauvages écoutée par des dégénérés ». Aux USA certains religieux l’ont exorcisé car c’était à leurs yeux« la musique du diable».
Le jazz est le fruitd’un incroyable métissage, reflet du fameux « melting-pot » américain. Au début des années 1900, la Nouvelle Orléans est un port ouvert surle monde et sur le Mississippi. Dans cette ville festive et cosmopolite, la présence, entre autres, d’un nombre considérable d’« établissements de plaisir » (euphémisme pour « bordels ») et de grands bateaux à aubes offre moult possibilités de travail pour les musiciens, car il faut distraire« clients» et passagers.
De nombreuses musiques animent en permanence cette grande cité : ragtime, percussions africaines, chants d’esclaves, blues, negro_spirituals, gospels, musiques créoles, fanfares (les fameux« brassbands» où règnent les cuivres), opéra, opérettes… Tout en cohabitant au départ, tous ces styles musicaux ont commencé à se «combiner» et, vers 1920, est apparue une toute nouvelle musique (irréductible à ses composantes, qui ont fusionné). Totalement originale. Un jazz archaïque. Préhistorique. Assez mécanique… Ex à Chicago.
Pour des raisons complexes (entre autres: la fermeture complète par les autorités, pendant la première guerre mondiale, du quartier des plaisirs), les musiciens qui le pratiquaient ont été obligés de s’exiler à Chicago. Dans la «capitale du crime», les gangsters (en quelque sorte véritables « mécènes » du jazz naissant !) les ont accueillis dans leurs clubs luxueux. Où ils contournaient alors allègrement les loi de la prohibition…
Le jazz concocté à Chicago va devenir la matrice définitive de cette nouvelle musique, dont les principales caractéristiques vont ensuite perdurer (tout en évoluant) jusqu’à nos jours. Quelles sont-elles? Leswing (un rythme ternaire, organique, loin du binaire lourdaud des fanfares et des marches militaires), l’improvisation, l’individualisation des sonorités instrumentales (chaque jazzman a son propre style) et une couleur harmonique particulière venue du blues (les « bluenotes,,).
Tous les grands noms du jazz qui seront présentés tous les 15 jours dansnos colonnes respectent, chacun à leur manière, ces caractéristiques.
Le jazz a été la « bande-son (concerts, radios, enregistrements, musiques de films), très populaire, des sociétés occidentales pendant les années 30 à 50. En France, il a influencé de nombreux chanteurs comme Charles Trenet, Henri Salvador, Charles Aznavour ou Claude Nougaro… Brassens aussi, jazz fan enthousiaste.
Le jazz est aujourd’hui fortement concurrencé par d’autres formes musicales (souvent ses propres« enfants»)… comme le rock, la soul, le rythm and blues et même le rap (des rappeurs se disent influencés par le jazz). Et pourtant nos lecteurs (mêmes s’ils ne sont pas des jazz fans premium…) découvriront à travers les portraits qui seront publiés, qu’ils connaissent pratiquement tous les patronymes des célèbres jazzmen et jazzwomen que nous avons sélectionnés…
Un peu de leasing, pour vérifier notre assertion. Seront présentés, entre autres: LouisArmstrong, Duke Ellington, Count Basie, Ella Fitzgerald, Django Reinhardt, Lionel Hampton, Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Thelenious Monk, Miles Davis, John Coltrane, Ray Charles…

Pierre Henri Ardonceau

Début le 23 septembre avec le« père du jazz », Louis Armstrong.

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La lettre de Maître Jacques

BLUES WORDS   –   PAROLES DE BLUES

Que peuvent bien raconter les Bluesmen dans leurs morceaux ?

morgantini02Bien sûr, en premier, ce qu’ils ressentent, ce qui les émeut, ce qui les révolte, ce qui les touche :
l’amour, le jeu, l’alcool, l’injustice du racisme, la guerre, la prison, la malchance….et aussi ce qu’ilks observent autour d’eux, ce qui fait rire, mais aussi pleurer !

Pour exprimer cela, utilisation fréquente du « SLANG », l’argot des noirs US, qui est le moyen idéal pour communiquer avec les « frères », sans être compris par le monde blanc !
Moyen de défense des opprimés : un langage codé, l’argot !
Le blues est un témoignage, un défouloir parfois, mais aussi une musique de résistance !
Il reflète chez les meilleurs artistes, ce qu’il y a de plus profond, de plus secret en eux !

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LE STYLE BOOGIE-WOOGIE

morgantini02 Le style boogie-woogie est une manière très ancienne de jouer le blues au piano, notamment sur tempo moyen, ou vif !
Le « boogie-woogie » date des premiers temps du jazz. Ce nom apparaît pour la première fois sur un disque de 1928 enregistré par le pianiste Pinetop Smith, c’est le fameux Pinetop’s Boogie-Woogie qui sera une référence pour de nombreux autres pianistes (broyeurs de touches !). Continuer la lecture de LE STYLE BOOGIE-WOOGIE

LA PULSATION !

morgantini01La pulsation en Jazz (et en Blues) a une importance primordiale, de sa vigueur, de sa souplesse naît le SWING, qui est en fait, la qualité supérieure de cette musique ! C’est ce swing qui rend l’audition du Jazz tellement exaltante, et qui donne des fourmis dans les jambes ! C’est également lui (le SWING), qui le différencie de toutes les autres musiques ! Car, encore une fois, sans swing pas de grand Jazz !

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COMMENT ON A EXPLOITE ET PILLE LA MUSIQUE DES NOIRS US !

morgantini02Tout au long du 20ème siècle, toutes les expressions artistiques des noirs des USA ont été une véritable mine inépuisable dans laquelle les blancs ont pu puiser sans vergogne. Ces plagiaires se sont installés sur le devant de la scène (avec tous les avantages) au détriment des authentiques créateurs qui sont restés souvent dans l’ombre où même tout simplement ignorés, et ce dans tous les styles, dans toutes les facettes créées par la vitalité créatrice, les dons et même le génie de cette population. Le Gospel, le Blues, puis le Jazz ont été l’émanation de l’âme noire depuis l’abolition de l’esclavage aux USA. Ce fût le triomphe pacifique et tonique des noirs sur l’oppression des blancs !

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